Gurnigel : Berguerand franchit le mur du son

Après avoir dû abandonner à Oberhallau en raison de problèmes de moteur, la Lola-Cosworth d'Eric Berguerand a parfaitement fonctionné au Gurnigel. Le Valaisan n'a ainsi laissé aucune chance à l'ancien et nouveau champion Marcel Steiner.

Pour la première fois, moins de 100 secondes
Avec 1'39.81, Berguerand a pulvérisé dès la première manche le record détenu par Steiner depuis 2012 avec l'Osella FA30 en 1'41.39 sur le circuit de 3734 mètres, dans des conditions extérieures idéales. Lors de la deuxième manche, il n'a dépassé que d'un centième le mur des 100 secondes qu'il avait précédemment brisé.

Certes, Steiner a lui aussi établi un nouveau record avec la LobArt-Mugen en 1'41,46 (contre 1'45,08 l'année précédente). Mais il a dû s'incliner de 3,45 secondes au classement général.

Avec deux temps de 1'42 et 5,18 de retard, le Vorarlbergois Christoph Lampert a pris la troisième place du classement général avec l'Osella FA30.

Cinquième titre de CS pour Marcel Steiner
Le podium était donc le même que l'année précédente. Pour Eric Berguerand, il s'agit du septième triomphe au Gurnigel, le sixième consécutif avec la même voiture de course.

Mais comme il avait eu trop de problèmes techniques et de défaillances auparavant, Berguerand n'a pas pu empêcher Marcel Steiner de remporter son cinquième titre de champion suisse, même avec cette super performance. Ce dernier ne doit et ne veut plus se présenter le week-end prochain aux Paccots.

Balmer fait tourner la machine
La décision chez les voitures de course deux litres a été passionnante. Grâce à un nouveau record de classe, Christian Balmer a réussi à déloger de la première place Marcel Maurer, qui avait surpris tout le monde après la première course, pour près d'une seconde.

Ce que Maurer a réalisé en 2018 avec la Tatuus-Renault Midland, moins performante, mérite le plus grand respect. Son adversaire de toujours en slalom, Philip Egli (Dallara-EPR-1), a dû se contenter de la troisième place malgré le deuxième meilleur temps de la deuxième manche.

Problèmes chez Ronnie Bratschi
Bien que le record de voitures de tourisme de Reto Meisel ait été nettement dépassé, Roger Schnellmann et Ronnie Bratschi se sont retrouvés en tête du groupe E1 avec leurs Mitsubishi-Bomber, à égalité parfaite après la première course. Cependant, Bratschi s'est plaint une nouvelle fois de problèmes de moteur, cette fois-ci le joint de culasse laissait échapper de l'eau.

Dans l'urgence, il a tout fait pour pouvoir au moins effectuer la deuxième manche. Alors que Schnellmann n'était qu'un dixième plus lent lors de la deuxième manche, l'Uranais a perdu 8,5 dixièmes en raison d'une baisse de performance.

Avantage Neff
Pour le leader du CS, le championnat est désormais serré. Dans le groupe Interswiss, Frédéric Neff s'est imposé au volant de la Porsche GT3 R en un temps record, le premier en moins de deux minutes sur la variante du circuit empruntée depuis 2011.

Si Neff gagne également dimanche prochain aux Paccots, même une cinquième victoire record ne servira plus à Bratschi.

En remportant la SuperSérie sur Röbi Wicki (Mitsubishi), initialement en tête, Andy Feigenwinter a lui aussi préservé ses chances théoriques de titre sur sa Lotus Exige 430 Cup.

Thomas Schmid est champion junior
La Coupe de la Montagne sera également décidée lors de la finale. En revanche, le championnat de montagne junior est clos en faveur de Thomas Schmid. Après la première course, le matador local Marcel Wälchli, également le plus rapide lors des entraînements, était encore en tête, avant que Schmid ne tire encore une fois à boulets rouges et ne fête sa quatrième victoire en quatre courses.

Nous reviendrons séparément cette semaine sur les deux championnats et sur la situation de départ des voitures de tourisme.

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