Formation : Un cœur pour les voitures anciennes
PIONNIÈRE ÉTRANGÈRE Samantha Loup est la seule femme à avoir suivi la première formation francophone de "restaurateur(trice) de véhicules avec brevet fédéral". La jeune femme de 29 ans souhaite un jour travailler exclusivement sur des voitures de collection.
Le but de la restauration d'une voiture ancienne n'est pas seulement de la rendre fonctionnelle, mais aussi de la remettre dans son état d'origine et d'en préserver l'authenticité. C'est pourquoi Samantha Loup se considère comme une gardienne du passé. "La patine de la voiture est importante et doit être préservée", explique-t-elle.
Une voiture pour chaque hobby
Samantha ne conduit sa Peugeot 404 qu'en été. Comme elle participe de temps en temps à des courses de slalom, elle possède également une Peugeot 206 RC. "Pour moi, ce n'est pas la valeur monétaire qui compte, mais le plaisir et l'histoire que l'on raconte avec", dit-elle. C'est en 2012 qu'elle a travaillé pour la première fois sur une voiture de collection, une Peugeot 304 Coupé S. Plus tard, pendant son apprentissage de mécanicienne automobile au garage Bandieri à Bassins, elle a eu l'occasion de travailler sur des voitures de collection. "J'ai attendu six ans que la formation de "restaurateur(trice) de véhicules avec brevet fédéral" soit proposée", raconte-t-elle.
Pas de remarques idiotes
Cette période n'était pas seulement inspirante, mais aussi épuisante. "J'ai souvent passé mes week-ends à travailler pour l'école", raconte Samantha, qui a pu travailler à 90% pendant sa formation continue. Pour son travail de fin d'études, elle a travaillé sur une Renault 4CV de 1958 qu'une cliente avait mise à sa disposition. Ses camarades de classe avaient entre 19 et 55 ans. Samantha était la seule femme. Durant cette période, elle n'a cependant jamais dû lutter contre des préjugés liés à son sexe. Cela n'a été le cas que pendant son apprentissage.
De préférence les plus âgés
Samantha Loup travaille chez Risoud Automobiles Sàrl au Brassus, une concession Nissan et Subaru, où elle a souvent eu affaire à des véhicules vétérans depuis le début de sa formation continue. "J'espère qu'un jour, je ne travaillerai plus qu'avec des voitures anciennes", dit-elle.
Avec une telle passion pour le passé, il n'est guère surprenant que Samantha Loup ne s'enthousiasme pas pour les voitures électriques. En tant que passionnée d'automobile, il lui manquerait les émotions suscitées par un véhicule à combustion. "De plus, je ne vois pas l'avenir de la voiture dans le tout-électrique", dit-elle, "je pense qu'il est pour l'instant plus écologique de conserver un véhicule existant plutôt que d'en construire un nouveau".
