St-Ursanne : Faggioli reste invaincu

JOURNÉE DES RECORDS Avec un fantastique record de parcours, l'Italien Simone Faggioli a fêté sa neuvième victoire du jour lors de la course suisse des championnats d'Europe de la montagne dans le Jura. Ronnie Bratschi et Andy Feigenwinter ont également conquis d'autres victoires records chez les voitures de tourisme. A l'exception d'un bref orage lors de la troisième séance d'entraînement du samedi, les conditions extérieures étaient bonnes lors de la course de côte internationale St-Ursanne - Les Rangiers. Comme depuis mai [...]

Rédaction - 18 août 2019

Simone Faggioli est le roi incontesté des circuits de montagne en Europe. Sa victoire record en Suisse marque une nouvelle étape dans sa carrière (photo : Ramon Hänggi).

A l'exception d'un bref orage lors du troisième entraînement samedi, les conditions extérieures étaient bonnes lors de la course de côte internationale St-Ursanne - Les Rangiers. Comme depuis le mois de mai, la partie supérieure de la route cantonale longue de 5180 mètres présente également un revêtement en asphalte frais et désormais parfaitement plat, les conditions optimales étaient réunies pour réaliser des temps records. Les spécialistes n'ont pas déçu le public venu en nombre, en particulier les Italiens Simone Faggioli et Christian Merli.

Pour la première fois, moins de 100 secondes

Avec des températures pas encore très chaudes, les conditions étaient plus idéales pour Faggioli dans le groupe E2-SportsCars à 11h20 que pour Merli qui, après une longue interruption sous un soleil de plomb, n'a pris le départ que 70 minutes plus tard en dernière position dans les voitures de course E2. Avec 1'39,306, Faggioli a pulvérisé de 2,3 secondes le record de la piste détenu depuis 2017 par le Tyrolien du Sud au volant d'une Osella FA30 d'usine tout aussi puissante. Cela correspond à une moyenne horaire incroyable de 187,78 km/h !

Près de 188 km/h de moyenne sur un parcours avec trois épingles à cheveux, dont deux au "Petit Susten" et au début d'une traversée de village, c'est tout simplement incroyable. Mais depuis dimanche, c'est une réalité.

Trop chaud pour le précédent détenteur du record
Le détenteur du record précédent était déjà pratiquement battu avec 1'41,556. La température était trop élevée pour sa voiture de course à pneus Avon, contrairement à la voiture de sport de Faggioli équipée de pneus Pirelli. Peu après 18 heures, alors que la température baissait, Merli a prouvé ce dont il était capable en réalisant un meilleur deuxième temps de 1'39,539, soit presque aussi vite que Faggioli le matin. Au final, le décuple champion d'Europe a pris le dessus sur le tenant du titre avec près de deux secondes d'avance. Le Florentin de bientôt 41 ans a ainsi fêté sa neuvième victoire du jour lors de la manche suisse du championnat d'Europe.

Simone Faggioli : "Depuis que nous avons ramené l'aérodynamique à son niveau de 2018, la voiture fonctionne parfaitement. Ce circuit ici est maintenant vraiment parfait. Je ne sais pas ce que représente le nouveau revêtement, mais il te donne plus de sécurité, ce qui se répercute sur la vitesse. Oui, c'est vraiment fantastique les temps que nous réalisons aujourd'hui".

Steiner a surmonté son précédent accident
Le fait que Marcel Steiner ait à nouveau été "Best of the Rest" au volant de l'unique V8 de LobArt-Mugen ne va pas de soi. Même le quintuple champion suisse n'avait jamais été aussi rapide ici. Bien qu'il lui ait manqué douze secondes sur Faggioli dans l'addition, il était à juste titre très satisfait de sa performance.

Marcel Steiner : "Ma deuxième course était vraiment géniale. Ce week-end, pour la première fois depuis mon grave accident de 2013, je me suis senti vraiment à l'aise dès le début sur ce circuit. Maintenant, je l'ai vraiment surmonté. Dommage que, comme en 2018, j'ai eu des ratés de moteur dans la forêt lors de la première manche et que je ne suis pas bien parti au départ les deux fois. Mais je suis très content de ma place et de mon temps de 1'44".

Les trois plus rapides de 2019 : Christian Merli, Simone Faggioli et Marcel Steiner (photo : Peter Wyss).

Steiner n'a rien reçu en cadeau. Diego Degasperi, qui court dans l'équipe de Faggioli, a été plus rapide avec son Osella FA30 lors de la deuxième manche que le Suisse lors de la première et s'est classé à 2,6 secondes de lui. Le vétéran Fausto Bormolini, au volant de la Reynard-Nippon K02, a lui aussi été le pilote de voiture de course sans carénage le plus rapide, en réalisant deux temps de 1'47 presque identiques. Lors de son premier départ sur le circuit de montagne le plus rapide d'Europe, Christoph Lampert, au volant d'une autre Osella FA30, a également pu être satisfait de sa sixième et dernière place sous la barrière des 1'50.

Le fils et le père sur le podium des CS
Robin Faustini a une nouvelle fois fait preuve de maturité. Comme sa propre Reynard-Nippon K01 a besoin d'un nouveau boîtier de commande, il s'est rabattu sur la Reynard 97D de son père, comme récemment à Osnabrück (et le week-end prochain à Oberhallau). Avec un temps de 1'51,1, le jeune homme de 22 ans a certes manqué de peu le temps de 1'50 dont il rêvait, mais il a décroché la deuxième place du classement suisse en l'absence du leader des CS Eric Berguerand.

Deuxième Suisse le plus rapide : Robin Faustini s'améliore de course en course. Pour la première fois, il a terminé deuxième d'une manche des CS.

Le papa Simon Hugentobler s'est également bien défendu lors du premier départ avec l'Osella-Cosworth PA30 achetée au Français Cyrille Frantz, en se classant cinquième chez les voitures de sport et troisième Suisse le plus rapide avec un temps de 1'51. Avec des problèmes de boîte de vitesses sur l'Osella FA30 réparée après le crash d'Osnabrück, Joël Volluz n'a pas pu faire mieux que 12e au classement général. En revanche, Michel Zemp s'est montré convaincant en réalisant le deuxième meilleur temps de toutes les voitures de sport deux litres, juste derrière le Tchèque Petr Trinka - une promesse pour l'avenir.

Michel Zemp a déjà bien réussi son passage à la Norma-Honda. Seul un routinier du championnat d'Europe, originaire de République tchèque, a été plus rapide que lui dans les voitures de sport deux litres.

Bratschi et Schnellmann sous les deux minutes
Une fois de plus, Ronnie Bratschi a prouvé de quoi il était capable avec sa Mitsubishi. Son temps de 1'56,865, avec lequel il a effacé un autre record de voiture de tourisme de Reto Meisel, a été qualifié de temps de folie par l'ambitieux Uranais lui-même. La performance de Roger Schnellmann au volant de son monster Evo-VIII est également très forte. Il a réalisé deux temps de 1'59 et n'a jamais été aussi rapide. Les deux ont également été plus rapides que les voitures silhouettes du groupe E2 des Tchèques.

Le troisième pilote de voitures de tourisme le plus rapide a été Frédéric Neff au volant de la Porsche 996 GT3 R. Lors de sa deuxième et dernière apparition suisse en 2019, le champion de voitures de tourisme de l'année dernière a battu deux fois son record IS. Le quatrième pilote de voitures de tourisme le plus rapide a été René Köchli sur sa Honda Civic, vainqueur de la catégorie E1 jusqu'à 3000, ce qui lui a permis de devancer Bruno Ianniello sur sa Lancia Delta S4, le meilleur de la catégorie jusqu'à 3,5 litres, au classement général.

Ronnie Bratschi l'a de nouveau fait brûler. Jamais une voiture de tourisme n'avait été aussi rapide sur ce circuit (photo : Ramon Hänggi).

Feigenwinter s'éloigne
Dans le championnat suisse des voitures de tourisme de montagne, tout se rapproche de la victoire d'Andy Feigenwinter. Au volant de sa Lotus Exige 430 Cup, il a non seulement nettement battu le record existant de la SuperSérie, mais il s'est également rapproché de l'ancien record du triple champion Albin Mächler, qui n'est plus pris en compte dans les statistiques, sur un circuit raccourci de 11 mètres jusqu'en 2015. Dans le tableau des CS, Feigenwinter, avec 106 points, devance nettement Schnellmann (95) et Bratschi (74).

Dans la Renault Classic Cup, Thomas Zürcher est revenu victorieux avec une Clio III prêtée par le champion Denis Wolf. En Coupe de la Montagne, Martin Bürki est désormais seul en tête du classement après une nouvelle victoire de classe, car il manquait un adversaire de classe à Stephan Burri, qui était même un peu plus rapide avec sa VW Polo dans le groupe IS. Nous reviendrons séparément sur les deux championnats.