Branche : Avenir de la place économique suisse

"La Suisse en tant que place économique est une île en Europe, la concurrence de l'étranger et la pression sur les marges touchent surtout le commerce de détail et donc aussi la branche automobile suisse et la branche des garages. Il est donc important de s'attaquer à ces problèmes et de préparer la prochaine génération à y faire face". C'est par ces mots que Lukas Hasselberg, rédacteur en chef des éditions A&W, a ouvert la réunion de la branche. Contexte :

La crise de l'euro a fortement secoué la branche automobile suisse et a laissé des traces. L'évolution des conditions du marché, la transparence accrue et la concurrence renforcée avec les autres pays européens exigent des entreprises suisses qu'elles explorent de nouvelles voies.

Le garagiste reste une personne de confiance importante
C'est vers l'avenir que Lea Waibel, chef de projet senior en études de marché chez Tamedia, s'est tournée avec l'étude sur l'automobile 2016 du Tages-Anzeiger. Une étude a analysé le comportement des clients lors de l'achat d'une voiture - du choix de la voiture, en passant par la durée d'utilisation, la future voiture, la fidélité à la marque, le choix de la propulsion, la recherche d'informations et les prestations de service des garages et ateliers. Résultats de l'analyse : l'essence restera le principal moteur à l'avenir, la qualité du service et la confiance envers le garagiste et l'atelier comptent parmi les critères les plus importants lors de l'achat d'une voiture, tout comme un essai sur route. D'autres conclusions ont été tirées : Les clients continuent à préférer acheter leur voiture dans des garages représentant les marques. Lea Waibel : "Internet joue également un rôle de plus en plus important, de nombreux clients s'informent en ligne, mais continuent de préférer le contact avec le garagiste, qui est la personne de confiance par excellence. C'est pourquoi il est important d'être présent sur Internet en tant que concessionnaire, garagiste ou marque".

La mobilité est source de croissance et de prospérité pour la Suisse
Thierry Burkart, conseiller national PLR, avocat et vice-président de l'ACS : "La Suisse est un pays de bouchons et la situation actuelle sur les routes suisses est difficile. L'extension du réseau suisse des routes nationales est importante, non seulement pour faire face à l'augmentation de la mobilité, mais aussi pour continuer à soutenir l'économie. La mobilité est source de croissance, sans mobilité pas de prospérité." Janina Martig, entrepreneuse CEO JML Janina Martig Logistics, sait combien de temps les embouteillages coûtent et quels coûts ils engendrent. Lors de la table ronde avec l'entrepreneur Ronnie Kessel, l'entrepreneuse Sandra Stella-Triebl, Hans Koller, secrétaire général de routesuisse, et le propriétaire d'Autofaszination Adrian Schnell, Janina Martig explique : "La Suisse a certes de nombreux avantages en tant que site économique, mais les embouteillages entraînent des coûts élevés, notamment dans le domaine de la logistique. La qualité suisse jouit d'une grande valeur et il faut continuer à miser sur elle à l'avenir". Sandra Stella-Triebl partage la même conviction. Pour Ronnie Kessel de Kessel Racing, la Suisse a certes de nombreux avantages, mais c'est justement dans les régions frontalières, comme le Tessin, que l'entrepreneur ressent la pression de l'étranger : "Pour s'imposer, il faut tout simplement offrir une meilleure qualité".

www.auto-wirtschaft.ch
Photo : A&W